Classement F du dPE : qu’est-ce que la classe F signifie ?

Diagnostic énergétique F : DPE en F pour un appartement ou une maison

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un outil précieux pour évaluer les performances énergétiques d’un logement, et la classe F est l’une des catégories les moins performantes sur l’échelle du DPE.

Dans un premier temps, on voir ce que signifie un DPE en classe F, les conséquences pour les propriétaires et les locataires, les travaux possibles pour améliorer la performance énergétique, ainsi que les aides financières disponibles pour encourager les rénovations énergétiques.

Signification d’un DPE F

Un logement classé en catégorie F au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un logement qui présente une consommation énergétique relativement élevée sur l’année.

En effet, pour être classé en F, le logement consomme entre 330 et 420 kWh/m² d’énergie primaire annuelle et/ou émet entre 70 et 100 kg de CO2 équivalent par m² et par an.

Les nouvelles méthodes de classification à double-seuils impliquent que le logement sera classé selon sa performance la moins favorable, que ce soit en termes de consommation énergétique ou d’émission de gaz à effet de serre.

Les seuils énergétiques d’une classe F sont particulièrement élevés, plaçant ces logements parmi les plus énergivores, seuls les biens notés en catégorie G étant encore plus consommateurs d’énergie ou émettant davantage de gaz à effet de serre.

Quelles conséquences avec un DPE de classe F ?

Un logement classé en catégorie F au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) peut entraîner différentes conséquences selon que vous soyez propriétaire ou locataire.

Les impacts pour un propriétaire

Pour les acquéreurs, il peut y avoir des restrictions en matière de financement. Par exemple, pour bénéficier du Prêt Accession d’Action Logement, anciennement appelé 1 % patronal, le logement doit être classé entre A et E en termes de performance énergétique.

Ainsi, un logement noté F ne serait pas éligible à ce prêt avantageux destiné aux salariés du secteur privé non agricole pour leur achat immobilier dans le neuf ou l’ancien.

En revanche, pour les propriétaires occupants, le gouvernement encourage activement la rénovation énergétique des logements classés F et G en mettant à disposition diverses aides financières. Voyez plus en détail le DPE classe G pour avoir de plus amples informations.

Parmi celles-ci, on trouve MaPrimeRénov’, les Certificats d’économies d’énergie (notamment les coups de pouce chauffage et isolation, ainsi que la rénovation performante d’une maison individuelle), les aides des collectivités locales, les aides d’Action Logement et la TVA réduite à 5,5 %.

Les propriétaires de logements classés F peuvent donc bénéficier de ces aides, et en plus, ils ont droit à un bonus spécifique appelé « sortie de passoire thermique », qui s’adresse spécifiquement aux logements classés F et G. Ces mesures visent à encourager les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance de leur logement et le rendre plus économe en énergie.

Les impacts pour les locataires

En ce qui concerne les locataires, occuper un logement classé en catégorie F peut se traduire par des factures d’énergie élevées, que ce soit pour un appartement ou une maison.

De plus, si le locataire envisage d’acheter le logement et qu’il compte sur le Prêt Accession d’Action Logement, il devra prendre en compte le fait que le logement noté F ne sera pas éligible à ce type de financement avantageux.

Cette situation peut inciter les futurs acquéreurs à réfléchir attentivement au choix du bien immobilier, en tenant compte de la performance énergétique du logement, notamment lorsqu’il s’agit d’acheter une maison ancienne qui a plus de chances d’être classée en catégorie F au DPE.

Peut-on louer un appartement avec un DPE classé en F ?

Depuis l’instauration de mesures visant à éradiquer progressivement les logements classés F et G du territoire, les propriétaires de passoires thermiques sont confrontés à des restrictions importantes en matière de location.

Depuis le 24 août 2022, il est désormais interdit d’augmenter les loyers des appartements et maisons classés F dans toute la France, que ce soit en cours de bail, lors du renouvellement du bail ou au moment de la remise en location du bien.

Pour pouvoir augmenter le loyer d’un logement classé F en location, il est impératif d’entreprendre des travaux visant à améliorer la performance énergétique du logement et à revoir son DPE à la hausse.

D’ici 2028, tous les logements classés F devront être rendus impropres à la location, et les propriétaires bailleurs seront donc tenus de réaliser des travaux pour atteindre au moins la classe E du DPE.

Le DPE a également un impact direct sur les prix des biens immobiliers, où un logement performant avec une classe énergétique A ou B peut valoir davantage qu’un bien classé F, indépendamment d’autres facteurs.

C’est ce que l’on appelle la « valeur verte », qui représente l’augmentation de la valeur des biens immobiliers liée à une meilleure efficacité énergétique et à une meilleure performance environnementale. Les logements énergivores sont donc pénalisés sur le marché immobilier en raison de ces considérations liées à la performance énergétique.

Que faire pour améliorer le DPE F ?

Pour améliorer le DPE F d’un logement et ainsi augmenter ses performances énergétiques, plusieurs travaux de rénovation énergétique peuvent être entrepris.

Les travaux les plus efficaces pour passer de la classe F à la classe E incluent généralement l’isolation thermique, le remplacement du système de chauffage et le changement des menuiseries, notamment des fenêtres par du double vitrage.

Il est conseillé de considérer deux approches pour entreprendre ces travaux : une rénovation globale pour traiter toutes les faiblesses du logement en une fois ou des travaux étape par étape, selon les possibilités et le budget du propriétaire.

Parmi les travaux essentiels pour améliorer le DPE F, on trouve l’isolation des combles perdus ou aménagés pour éviter les déperditions de chaleur par la toiture, l’isolation des murs par l’extérieur (ITE) pour éliminer les ponts thermiques, le remplacement des fenêtres par du double vitrage et l’installation d’un système de chauffage performant et économique, tel qu’une pompe à chaleur air-eau, une chaudière biomasse ou un poêle à granulés en appoint.

Pour financer ces travaux de rénovation énergétique, des aides et subventions sont disponibles en France. Parmi elles, on peut citer la prime énergie (Prime Effy) basée sur les certificats d’économies d’énergie, MaPrimeRénov’ de l’Anah qui peut couvrir jusqu’à 90% des dépenses avec un bonus de sortie de passoire thermique, la TVA réduite à 5,5% sur le matériel et la pose d’équipements, l’éco-PTZ qui est un prêt à taux nul pour financer le reste à charge, ainsi que les aides locales proposées par les collectivités.

Ces dispositifs d’aides financières visent à encourager les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique afin d’améliorer la performance énergétique de leur logement et de le rendre plus économe en énergie, contribuant ainsi à la transition vers des logements plus respectueux de l’environnement.

Retour en haut