Diagnostic énergétique G : Les impacts

Diagnostic énergétique G : Les impacts

L’amélioration de la performance énergétique des logements est devenue un enjeu essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de l’environnement.

Parmi les outils essentiels pour évaluer et classer l’efficacité énergétique d’un bien immobilier, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) joue un rôle primordial.

On va explorer les caractéristiques des performances énergétiques en G et les différentes possibilités pour améliorer la performance énergétique d’un bien classé en catégorie G selon les recommandations du DPE.

Que veut dire un DPE G ou un diagnostic energétique en G ?

Depuis le 1er juillet 2021, le DPE a subi une réforme visant à encourager la rénovation énergétique des logements énergivores et à lutter contre le changement climatique.

Le DPE fournit une étiquette énergie avec un double seuil, complétée d’une étiquette climat, toutes deux notées de A (logement économe en énergie) à G (logement énergivore qualifié de « passoire thermique »).

Un logement classé en G consomme beaucoup d’énergie (plus de 420 kWh/m² de consommation annuelle en énergie primaire) et/ou émet une quantité importante de gaz à effet de serre (plus de 100 kg CO2 eq/m².an).

En d’autres termes, la classe énergie G indique que le logement est très énergivore et nécessite potentiellement des travaux de rénovation énergétique pour améliorer son efficacité énergétique et réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

La particularité des logements en G

Les logements classés en catégorie G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE) sont caractérisés par leur inefficacité énergétique, les plaçant ainsi parmi les moins économes en termes de consommation d’énergie.

Leur consommation moyenne est estimée à plus de 420 kWh/m² par an, entraînant des émissions de gaz à effet de serre dépassant les 100 kg CO2 eq/m².an.

Ces logements sont souvent qualifiés de « passoires thermiques » en raison de leur mauvaise isolation et des ponts thermiques fréquents, ce qui entraîne des pertes de chaleur et une augmentation significative des factures d’énergie.

Cependant, il est important de noter que la fourchette de consommation énergétique renseignée sur le DPE G est basée sur des moyennes et des utilisations standard des biens, et les consommations réelles en électricité, gaz, fioul ou bois dépendent de nombreux facteurs tels que la configuration du bâtiment, son utilisation, le nombre d’occupants, les besoins en eau chaude, etc.

En comparaison, un logement classé A, qui représente la classe énergétique la plus économe, possède une consommation moyenne de 50 kWh/m² par an et des émissions de gaz à effet de serre de 5 kg eq CO2/m² par an.

Il convient de souligner que les logements situés à plus de 800 mètres d’altitude et en zone climatique froide (H1b, H1c et H2d) peuvent être soumis à des seuils énergétiques plus élevés pour s’adapter aux besoins réels dans des conditions climatiques extrêmes.

Peut on louer un appartement en classe G ?

Oui, il est possible de louer un appartement classé en catégorie G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE), mais sous certaines conditions.

En effet, selon les nouvelles réglementations, les propriétaires qui louent un logement de classe G disposent d’une période de deux ans supplémentaires à partir de 2023 pour se préparer à la loi Climat et résilience.

Cette loi prévoit une interdiction de location pour les logements classés G à partir de 2025, afin d’encourager la rénovation énergétique des biens les moins performants.

Cependant, il existe une exception pour la location en 2023 : si la consommation d’énergie finale du logement est inférieure à 450 kWh/m² par an, l’appartement de classe G peut encore être loué cette année-là.

Cette limite de consommation énergétique est donc importante pour déterminer si un logement peut être loué ou non.

Pour éviter la restriction de location, la meilleure solution est de réaliser des travaux de rénovation énergétique, tels que l’isolation thermique, l’installation d’un système de chauffage plus performant, ou encore le remplacement des fenêtres par du double-vitrage. Vous pouvez recevoir des aides comme par exemple l’aide financière pour la rénovation avec plusieurs dispositifs.

Ces améliorations permettront d’améliorer la classe énergétique du logement, passant ainsi d’un DPE G à une catégorie supérieure, et rendre le bien éligible à la location sans restrictions.

Il est également important de noter que l’interdiction de location ne s’applique qu’aux nouveaux contrats de location à partir de la date spécifiée, et les logements déjà loués ne sont pas concernés par cette restriction.

Par conséquent, si vous êtes propriétaire d’un logement classé G et que vous envisagez de le louer, il est essentiel de prendre en compte ces réglementations et d’envisager des actions de rénovation énergétique pour améliorer la performance énergétique du bien et garantir sa location sans contraintes.

Comment améliorer la performance énergétique d’un bien avec un DPE G ?

Pour améliorer la performance énergétique d’un bien classé en catégorie G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE), il est essentiel de se concentrer sur trois principaux axes de rénovation : l’isolation thermique, le chauffage et la ventilation.

L’un des premiers points à considérer est l’isolation thermique. Les logements de classe G sont souvent qualifiés de passoires thermiques car ils perdent beaucoup de chaleur, ce qui entraîne des dépenses énergétiques élevées pour le chauffage.

Pour remédier à cela, des travaux d’isolation des murs, des combles et des fenêtres sont nécessaires. Ces améliorations permettront de réduire les déperditions d’énergie et d’améliorer le confort thermique du logement, aussi bien en hiver qu’en été.

La ventilation est également un élément crucial pour améliorer la performance énergétique. Un bon système de ventilation, tel qu’une VMC (ventilation mécanique contrôlée), est nécessaire pour assainir l’air intérieur et évacuer l’humidité accumulée dans un logement bien isolé.

Cela permet d’obtenir un taux d’humidité optimal, favorisant ainsi le chauffage plus facile de l’air. Une VMC bien installée dans l’ensemble de la maison contribue à un logement plus économe en énergie.

Un autre axe de rénovation important est le système de chauffage. Après avoir amélioré l’isolation et la ventilation du logement, il est essentiel de s’assurer que le chauffage est adapté et performant. Le choix du système de chauffage dépend de plusieurs facteurs tels que le type de production d’énergie, l’étiquette énergie de l’appareil et le budget disponible.

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un outil précieux pour identifier les points faibles du logement et déterminer quels travaux de rénovation sont prioritaires.

Les conclusions du DPE fournissent des conseils spécifiques sur les travaux à entreprendre, en fonction de deux niveaux d’ambition : les travaux prioritaires et les travaux permettant d’atteindre un logement performant. Ce document technique complet est un véritable guide pour les propriétaires souhaitant engager des travaux de rénovation énergétique.

Enfin, il est important de noter que des aides financières sont disponibles pour soutenir les travaux de rénovation énergétique, telles que la Prime Économie d’Énergie d’ENGIE ou le chèque énergie.

Les locataires peuvent également inciter leur propriétaire à réaliser des travaux en mentionnant les avantages financiers et la valorisation du bien.

De plus, des gestes simples au quotidien, comme réguler la température du chauffage, utiliser des ampoules LED et réduire le nombre d’appareils en veille, peuvent également contribuer à réduire la consommation énergétique d’un logement classé en catégorie G.

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